Le QAH nous propose un programme évoquant l’influence de Strauss sous toutes ses facettes.
Depuis 20 ans, le Quatuor Anches Hantées investit l’œuvre de Johann Strauss à travers de nombreuses transcriptions qui jalonnent régulièrement ses programmes. On connaît ses valses, ses polkas, ses opérettes mais qu’a-t-il légué, hormis son œuvre, de sa créativité ?
Qu’a-t-il transmis ? Initié ? Nombre de ses contemporains et nombre de ses successeurs ont été fascinés par ce mélodiste hors pair, l’ont admiré, s’en sont inspirés. Brahms, Wagner mais aussi Richard Strauss, Lehàr. Tentons de les relier les uns aux autres, ajoutons-y des Ligeti, Hellmesberger pour faire surgir de toutes ces esthétiques l’empreinte Strauss.
Comment miroite-t-il dans le répertoire et aujourd’hui encore ? Comment, par la musique (ou peut-être par la danse), la valse et la polka, à l’origine populaires, se sont-elles répandues à toutes les cours d’Europe et au-delà, propulsant Strauss au rang de superstar ? Comment s’opèrent les glissements depuis la rue (populaire / traditionnel / urbain) vers les salles de concert (le savant)? Le QAH s’entoure de ses arrangeurs pour dénicher et transcrire pour sa formation les pépites d’un répertoire marqué par la dynastie des Strauss.
Le jeune compositeur Charles-David Wajnberg se joint à eux pour une création qui soulèvera cette question des influences et qui servira de fil conducteur au programme et dont l’écriture à l’opposé de l’écriture mélodique riche de Strauss permettra à chacune des esthétiques d’être mises en lumière.